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L’Etat, c’est quoi ?

L’État est d’une certaine façon un mème : il est bien sûr une réalité, mais aussi un concept qui passe et se transforme selon les perceptions de tout un chacun. Je n’ai ainsi probablement pas la même perception de ce qu’est l’Etat que vous-même, lecteur. Aussi, un petit essai de définition paraît utile, dans une perspective géopolitique.

source

Selon le sociologue Max Weber, l’Etat détient le monopole de la violence légitime. Pour les juristes, il s’agit des pouvoirs publics exerçant leur souveraineté sur un territoire donné. Que tirer du croisement de ces deux définitions ?

Tout d’abord la notion de pouvoir : l’Etat, c’est un pouvoir qui peut donc s’exercer sur des individus. Ceux-ci sont soit des sujets (cas des dictatures où les dits individus n’ont pas place dans la désignation de ce pouvoir) ou des citoyens (cas des démocraties où les individus ont part à la désignation des détenteurs du pouvoir).

Ensuite, la notion de souveraineté : ce que Weber appelle le monopole de la violence et qui signifie qu’il n’y a pas d’autres pouvoir qui dispute, sur ce territoire, ce pouvoir. Cette violence monopolisée utilise plusieurs instruments : armée, police, douane, fisc dans un premier temps.

Cette violence est légitime : chacun admet donc la souveraineté de l’Etat sur le dit territoire, qu’il s’agisse des individus qui l’habitent, ou des extérieurs. C’est d’ailleurs parce que c’est leur Etat (quelle que soit sa forme politique) que les habitants dudit territoire disent qu’il est « public » (pouvoirs publics), public signifiant qu’il appartient à tous, qu’il est partagé.

Car en effet, cette souveraineté s’exerce sur un territoire donné, distinct donc des autres territoires, qui obéissent eux-mêmes à d’autres Etats : cela explique la notion de frontière, qui est une ligne de démarcation entre deux souverainetés. Ainsi s’explique que cette souveraineté intérieure (reconnue par les habitants) soit également une souveraineté extérieure (reconnue par les autres Etats) et que la légitimité soit elle aussi double.

La souveraineté légitime de l’Etat entraîne donc l’organisation de fonctions annexes, apparue avec les Etats modernes qui se sont peu à peu éloignés de l’Etat providence d’origine (et décriées par les libéraux) : ce peut être l’éducation, les infrastructures, la régulation économique, l’aménagement du territoire, la sécurité sociale, les aides sociales, la culture… Pour remplir toutes ces activités, l’Etat a besoin d’une administration et donc de budgets pour payer les fonctionnaires et les activités. L’Etat est donc constitué de la sphère publique, par opposition à la sphère privée.

O. Kempf

Commentaires

1. Le jeudi 9 août 2012, 19:20 par bertrand

Puisque qu'il s'agit d' un échange, je vous propose une définition de l' Etat (par défaut ici, démocratique) qui serait la mienne : "entité politique (donc forcément publique) qui a la capacité de porter le contrat social auquel adhère une nation". Donc, postulat de base, l' Etat ne peut exister sans nation.
Max Weber ne disait d' ailleurs rien d'autre :l'Etat ne peut ETRE que si le monopole de la justice qui lui est RECONNU reste donc LEGITIME (d' abord aux yeux des citoyens).
Ensuite, l' Etat, dans sa mise en oeuvre du contrat social, a devoir de défendre les intérets de la nation et de ses citoyens (ce " schisme" entre nation et citoyens est une étude en soi), d' où par extension une politique extérieure, des stratégies etc.
Enfin, il me semble bon de distinguer les différents modèles d'Etat au sein de systèmes démocratiques, chaque modèle découlant d'abord je pense du modèle de contrat social qui prévaut (parmi les 3 principaux en occident par ex.: Hobbes, Locke, Rousseau). On voit alors des différences notables par exemple entre l' Etat US qui doit d' abord préserver la propriété et les libertés individuelles (modèle de Locke, libéral depuis l'origine), et l' Etat français qui s' efforce de mettre en avant l'intéret général, la souveraineté lui venant directement du PEUPLE comme un ensemble (modèle rousseauiste).
Votre notion d' évolution des Etats d'un modèle "providence d' origine" vers un modèle "moderne" mérite débat. Je pense que les Etats évoluent contraints, pour tenter de préserver leur équilibre initial, leur contrat social. Donc il peut y avoir deux sens opposés d' évolution : l' un du "plus d'État vers moins d' Etat" (je pense que c' est le cas de la France actuellement, sous peine d' implosion du modèle "hyper-providence"), l' un du "moins d'Etat vers plus d'Etat" (cas des US pour compenser la fracture sociale que l' hyperlibéralisme a créé, menaçant la cohésion initiale). Et encore, un meme Etat connait des cycles dans l' histoire, augmentant ou diminuant son emprise selon les circonstances.
Merci encore pour votre Blog. Cdlt.

2. Le jeudi 9 août 2012, 19:20 par Colin L'hermet

"les gens ne sont pas des choses, ils ne se possèdent que par institution"
(Samuel von Pufendorf, in Le droit de la nature et le droit des gens, 1672)

Bonsoir,

Pour un petit tour du côté de l’histoire-genèse de l'Etat, je vous proposerais bien volontiers le medley entre :

1) les derniers pans du cours de P.Bourdieu au Collège de France sur une histoire de l'Etat, au Seuil, difficilement généralisable mais qui porte sur la seule France :

Il y développe graduellement une théories mettant en oeuvre 3 concepts :
. l'habitus, concept découlant de la socialisation de l’individu, ici au cœur de la complexité dominant-dominé (l'effet de la gouvernementalité chez Foucault) ;
. le capital, concept qui tend à expliquer comment une institution peut réussir à cumuler des biens économique et militaire, pouvoir concentré effectivement dans les armées et les impôts ;
. les champs, concepts qui correspondraient à la constitution de microcosmes au sein desquels s'établit une lutte perpétuelle pour le contrôle de l'institution méta, que représente l'Etat.

Cette métainstitution est également supra car elle se place de facto au-dessus des diverses composantes du monde social, qu'elle réglemente par ailleurs.

a) Or cette institution existe sous 2 formes :
. dans l’objectivité des choses, dont le code civil et autres textes, les agents physiques de l’Etat, son réseau et ses moyens ;
. dans la subjectivité d’une forme intériorisée par les individus "Etatisés" (Pierre Bourdieu), leur acception personnelle du terme (ce que vous relevez effectivement comme un "même") présidant alors à son symbolisme.

En outre, les juristes se sont d’abord attachés à créer un "Etat dans les cerveaux" avant que de pouvoir le déployer à travers le territoire.
Discours et faits son finement entremêlés dans cette genèse de l’Etat.
Le décalage dans le temps est léger, mais il existe, le discours précède légèrement le fait.
On appellerait cela aujourd’hui des effets d’annonce : une attente en naît, la matérialisation de l’effet attendu donne lieu au soulagement et à une plus grande confiance envers le pourvoyeur pour les annonces suivantes.

b) S’ensuit une autre dualité, au sein de l’individu cette fois, qui découle :
. de cette dualité de la forme de l’Etat ;
. et de l’appropriation-intériorisation individuelle et collective de cet Etat.

L’individu tient 2 rôles :
. il est tour à tour individu
. et acteur-agent de la marche de l’Etat
. notamment à travers la notion de contribution à l’intérêt général
. relayé le plus souvent par une forme législative
. qui fait in fine fournir un service public par un acteur strictement privé
(cf le mécanisme du passage étatique de l’aide à la pierre à l’aide au logement dans les années 1970, dont les banques ont été les acteurs et relais)

c) Du pouvoir symbolique de l’Etat :
. un aspect positif avec l’universalité, la généralité, l’homogénéité, etc
qui permet aux individus de communiquer et de faire société sur de vastes étendues de territoire
. un aspect négatif lié au monopole
des tiers peuvent monopoliser-accaparer l’Etat
(Patrick Champagne, co-éditeur)

Plus particulièrement sur ce 2nd point, sur l’idée des mutations des formes de l’Etat, et donc des détenteurs de son pouvoir, on peut observer que dès les années 1990, "la démission de l’Etat, ou la destruction de l’Etat, de l’Etat-social, de l’Etat-providence [est] le fait même de l’Etat" ne serait-ce que par les mouvements et les passerelles mis en oeuvre par les fonctionnaires eux-même entre secteurs public et privé. (Franck Poupaud, co-éditeur)

Contre la doxa marxiste, Bourdieu démontre que l’Etat ne serait pas que contrainte, il est plus dual que cela
car l’Etat est à la fois répressif et libérateur ; l’émancipation de l’individu passe par le bon vouloir de l’Etat

"En dehors de situations de crises, la question de la légitimité de l’Etat ne se pose pas. Autrement dit, l’Etat n’a pas besoin d’exercer une coercition physique, ou une contrainte disciplinaire, pour produire un monde social ordonné."
paradoxe selon Bourdieu !
Par quelle "magie de l’Etat" (Pierre Bourdieu) passe-t-on du dépérissement de la violence à une obéissance sans coercition ?
De fait, historiquement, l’Etat remplirait bien la fonction de pacification sociale.
"Le fait initial : la guerre de tous contre tous, la barbarie, dont on ne sort que par l’Etat, et dont l’Etat ne nous arrache que par la violence. Ce postulat aboutit à la justification, voire la glorification de l’Etat.
(…)
L’Etat concentre donc les moyens de coercition (…) et le premier pas vers ce que nous appelons l’Etat consiste dans l’accumulation de force civile, dans la constitution de forces de police, d’armée.
Le dépérissement de la violence est donc un corollaire (…) du monopole de la violence symbolique ; à mesure que l’exercice de la violence se concentre aux mains de l’Etat, les détenteurs privés de la violence, les nobles par exemple (…) se trouvent peu à peu dépossédés de la violence. Mais en fait (…) pourquoi obéissons-nous ?
Il est vrai que nous obéissons bien au-delà des limites dans lesquelles s’exerce la contrainte de l’Etat."
(Pierre Bourdieu, in Sur l’Etat, Cours 1989-1992 au Collège de France, 01/2012)

"Ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force."
(Blaise Pascal)

La réponse reposerait dans l’intériorisation de la relation dominant-dominé.
Car, selon Bourdieu, un Etat bien constitué devrait, en dernière limite, pouvoir se passer de coercition
notamment en raison de la violence symbolique dont il dispose
"violence acceptée comme telle" (Patrick Champagne, co-éditeur)

"En administration comme en morale, l’habileté ne consiste pas à vouloir qu’on fasse, mais à faire en sorte qu’on veuille."
(Jean-Baptiste Say)

d) Le malaise contemporain

La critique classique de l’Etat qui veut le poser comme aliénant présuppose l’autonomie complète et la liberté préalable des dominés
et se place de facto dans un refus-incapacité à penser-appréhender la contradiction présente au sein de l’idée de la violence symbolique.
Car cette violence symbolique implique contradictoirement :
. une méconnaissance de la relation de domination puisqu’il y a test de l’autorité, et en réponse expression de l’autorité
. et une reconnaissance de cette même relation de domination puisqu’il y a finalement maintien du lien
C’est une forme de relation antagoniste qui lui procure toute sa dynamique.

On observe une telle incapacité à admettre cette complexité dans les travaux de Jacques Rancière, assez en vogue aujourd’hui. (Franck Poupeau, co-éditeur)

2) face à l’"impensée d’Etat" (Pierre Bourdieu) en France, tous les travaux de Blandine Kriegel, et notamment son, je crois, dernier ouvrage (La république et le prince moderne, 11/2011) qui étudie le passage d'Etat-cité à celui d'Etat-nation, aux Pays-Bas.
L'ensemble de son travail vise à approcher le thème de la république par les études de droit politique, observant qu'une telle généalogie de la république existe en littérature anglo-saxonne, mais moins en France.
Contre la vulgate qui place l'économie et le social-société comme seules façonnant le champ du réel (cf les remarques de Bertrand sur le mythique "contrat social")
B.Kriegel tente de mettre en avant que "le droit politique serait la matière même de la politique" semblablement avec la "matière même de nos rêves" chère à Shakespeare.

La littérature anglo-saxonne prend largement en compte une possible influence de la religion :
notamment la Réforme et "sa dignité démocratique" quoique refoulée dans les visions françaises (Antoine Garapon)

Les étapes des codes Théodose, Tribonien, Justinien, Corpus juris civilis, ou à contresens de l'Anti-Tribonien tendent à démontrer la centralité manifeste du droit romain impérial comme "langue politique commune de l'Europe médiévale".
Donc le droit politique moderne est fortement empreint des idées religieuses.

Mais Blandine Kriegel perçoit plutôt l'articulation de 2 traditions politiques républicaines, et non pas religieuses :
. la reprise des traditions-libertés communales des républiques médiévales de cité, dont l'autoadministration confiée aux notables, les chartes, et l'octroi de privilèges ;
. avec une tradition nouvelle d'un usage républicain et non impérial de la puissance tel que théorisé-élaboré alors en France par Jean Bodin ;
. tout en faisant appel à la figure d'un souverain qui accepterait la "subtitution du droit à la puissance" (Antoine Garapon), figure-personne jugée plus approprié que la figure du Condottiere telle que professée par Nicolas Machiavel qui juxtapose droit et puissance, avec le risque inhérent de conflit débouchant sur la tyrannie.

Donc la naissance et la survie d'un tel Etat résiderait dans la difficulté de désignation-choix d'une puissance non impériale "pas établie sur un pur rapport de force [et] (...) qui ne fait pas la guerre à son peuple" (Antoine Garapon)

Ces expérimentations aboutissent à un droit positif de la souveraineté :
. Etat puissant en ses frontières ;
. concentrant la puissance dans le corps politique ;
. et renvoyant cette puissance sous la forme d'un règlement par le droit ;
Ainsi le droit politique en viendrait :
. à primer le sacré ;
. et à utiliser l'énergie du sacré pour substituer "le légicentrisme moderne" au rapport de vassalité induit par la figure du souverain ou du prince féodal (Antoine Garapon)
. à mener une laïcisation de valeurs issues du religieux conformément au terme de théologico-politique (Blandine Kriegel)

b) l'importance de l'émergence du concept d'administration et de la propriété
Le magistrat administrant la chose publique au nom de tous en est une figure centrale.

"la chose publique n'est plus un rapport de possession, plus un patrimoine, c'est un service public ou une administration publique" selon les préférences sémantiques (Blandine Kriegel)

Cette philosophie politique est nouvelle
. car elle vise la séparation entre :
le patrimonial
et le politique
. par une critique de l'imperium
en exigeant un rapport républicain entre individus, i.e. :
fondé sur le droit
où l'autorité est exercée par la loi
sur des individus libres et égaux
en vue de intérêt général
et non pas fondé sur la force et sur la guerre
. et sa critique-rejet du dominium
en ce qu'il était le non partage entre la propriété et la puissance notamment dans le domaine féodal médiéval

Donc la genèse de l'Etat repose effectivement sur :
. le rapport à la violence
. et la répartition de la violence
. qu’elle soit symbolique comme matérielle
. et la légitimation de ces rapports et répartitions selon les critères de l'époque

Pour boucler, j’aurais du mal à dire si l’Etat est un acteur géopolitique, comme on tend à l’ânonner sans réfléchir aujourd’hui, ou si sa genèse procède de la géopolitique.

Quid des renforcement patents des Etats-nations à la faveur des assauts d’un monde extérieurs, de la construction des Pays-Bas aux sursauts de Valmy ?

Et quid, somme toute, de la constitution d’une Italie sans une constitution de l’Allemagne ?

Et quid des dimensions du territoire pour lequel le pouvoir Etatique doit être dimensionné et relayé en conséquence ? Sans aller si loin que le déterminisme de Montesquieu des régimes en regard des tailles de territoire à gérer, je pense qu’un grand maillage obligerait à des "stations de réinjection de pression étatique" comme pour les gazoducs ou les répéteurs de signal en câblage info.

Donc, l’Etat serait à la fois un produit et un objet de géopolitique, là encore comme une fractale : d’abord conçu par la géopolitique en ce qu’il agrège en une (id)entité des individus, un territoire et divers pouvoirs, il devient ensuite acteur à l’échelon supérieur du jeu entre des entités similaires. Il ne s’agit que d’un niveau de complexité supérieur, la géopolitique le meut toujours.

Pour la souveraineté je me référerai à Louis-Firmin Laferrière
"le propre de la souveraineté est de s’imposer à tous sans compensation »

Bien à vous,
Cl’H

egea : sur l’État comme produit et objet de la géopolitique, oui, il y aurait des pages à écrire. Et effectivement, cela précède l'âge Westphalien, cela précède même la Renaissance (Bodin Machiavel) : curieusement, vous ne citez pas les juristes de Philippe le Bel, ou ceux de Charlemagne puis des premiers capétiens.... A noter qu'au début, il y avait une confusion entre droit et Eglise. D’ailleurs, l'émergence de nl'Etat va de pair avec l'invention d'un droit civil, c'est-à-dire non sacré. Etc.

3. Le jeudi 9 août 2012, 19:20 par Colin L'hermet

Bonjour,

Oui, justement, il y en a tant à écrire que j'ai partialement écrémé :
a) Notre sphère de réflexion semblait pouvoir dans un 1er temps se cantonner au lien Etat-république ou Etat-démocratie, c'est déjà tellement riche.
Après tout puis l'ONU nous dit que c'est le système appelé à se développer partout, non ? (rires jaunes)

b) Dans ce cadre, B.Kriegel présentait l'avantage d'évacuer assez rapidement des pans entiers (après les avoir soigneusement étudiés) des formes juridiques du droit romain impérial tout en lui reconnaissant le statut de "langue politique commune de l'Europe médiévale". Langue que s'activent à arracher des Michel de l'Hospital et autres François Hotman (1567), à l'appui de la décrétale Super speculam de mai 1219 que vous mentionnez (et qui ne sera levée que sous LouisXIV), tous les auteurs de l'Ecole de Bourges issue des vues d'Andrea Alciato (1492), dont Bodin, et plus tardivement Hubert Languet et Philippe Duplessis-Mornay avec leur Vindiciae contra tyranos (1574-1579).
"Bodin et Languet sont tout entiers du côté du droit politique, Hotman tout entier du côté de l’histoire nationale." (B.Kriegel)

Justement B.Kriegel croit percevoir l'articulation de 2 traditions politiques républicaines, et non plus seulement religieuses :
. la perpétuation des libertés communales des républiques de cité, dont l'autoadministration confiée aux notables
. alliées avec une tradition alors émergente d'un usage républicain et non plus impérial de la puissance
. le tout sous les auspices d'un dirigeant personnifiant une violence légitime encadrée par un droit qu'il ne détient plus en propre

b) C'est là où le glissement me faisait apparaître la clarté de relecteur de M.Weber ou N.Elias qu'était Bourdieu.
Il s'est notamment penché sur le phénomène de mutation républicaine de la violence détenue en propre en un duopole de violence matérielle et de violence symbolique parce que légitime, duopole intériorisé de manière compliquée à la fois par ses sujets et par l'institution elle-même, afin d'oeuvrer au maintien de l'ordre social par la loi.

Tiens, j'ai réussi à faire plus court cette fois.
Ah, oui, normal, j'avais une longue intro ce matin...

Allez, bien à vous !
Cl'H

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