Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Expressions › Colloques et conférences

Fil des billets - Fil des commentaires

jeudi 28 janvier 2010

A propos de la visite d'H. Clinton à Paris

Hillary Clinton vient donc demain vendredi à Paris (voir ici).

1/ Je le signale pour un petit détail : elle prononcera une conférence sur la sécurité en Europe à l'école militaire. Hors, elle sort de la conférence de Londres sur l'Afghanistan et vient à Paris coordonner l'aide à Haïti. Pourquoi ce besoin d'une conférence ? Surtout que cela a été prévu au dernier moment, et qu'on a demandé à l'IRSEM au dernier moment (lundi) d'organiser l'affaire à l'amphi Foch, et que la précipitation fait qu'il n'y aura pas forcément foule pour l'écouter. Comme si le cadre militaire était nécessaire...

2/ Je m'interroge sur cette précipitation, et sur le thème, et sur le lieu. Le thème doit être vu à la lumière des travaux en cours : révision du concept stratégique de l'Otan, négociations bilatérales russo-américaines sur la révision de START II (toujours pas conclues), publication prochaine de la "révision de posture nucléaire", proposition Medvedev de nouvelles négociations globales de sécurité européenne, retournement de position en matière de défense anti-missile...

3/ A cette lumière, la précipitation peut cacher un scoop. Ou alors, un message aux Français : soit parce qu'ils ont négocié le cesser-le-feu russo géorgien en 2008 ; soit parce qu'ils viennent de rentrer dans l'Otan ; soit enfin à cause de leur statut nucléaire et de leur réticence devant l'ensemble des projets américains.

Je glose, je glose.....

On verra demain ce qu'il en sera !

O. Kempf

samedi 7 novembre 2009

Colloques et conférences en novembre

Quelques colloques intéressants s'annoncent, en ce mois de novembre.

Tout d'abord, Démocraties (du général Paris) organise un colloque sur "l'avenir du Nucléaire militaire", le 23 novembre prochain, au plais bourbon. J'aurai l'honneur d'y intervenir sur "l'alliance atlantique et le nucléaire en 2009", au milieu de plein d'intervenants très brillants (Th. Garcin, L. Gautier, A. Dumoulin, I. Facon, Ch Quesnot, B. Tertrais, B. Norlain, F. Géré, notamment).

Cette conférence entre tout à fait dans le cadre du thème du mois d'AGS. Et puisque nous parlons de nucléaire, il faut signaler la parution du dernier "proliferation paper" de l'IFRI, "Numerology in the second nuclear age" de M. Krepon, qui a l'air tout à fait passionnant (accessible gratuitement en ligne).

L'IRSEM organise le lundi 16 novembre 2009, de 12h30 à 14h00, une conférence de Dorothée SCHMID (IFRI) sur « Turquie : la diplomatie du dégel » ? C'est à l'école militaire.

Enfin, la DAS organise un séminaire "regards prospectifs sur la Chine" le 18 novembre à l'ENSTA, boulevard Victor, avec là-aussi de bons spécialistes, le clou ayant lieu à 16h00 avec le thème "nouvelles frontières de la défense chinoise", modéré par Valérie Niquet de l'IFRI.

O. Kempf

jeudi 29 octobre 2009

Conflictualité aujourd'hui : guerre asymétrique ou guerre majeure ? par Etienne de Durand

Ce soir, le club "Participation et progrès" organisait sa conférence de rentrée. J'apprécie ce lieu de débat, qui est plus neutre et moins institutionnel que bien d'autres, et où les échanges sont de bonne qualité. On y vient pour écouter, pas pour se faire voir... Je vous en reparlerai.

Ce fut Etienne de Durand qui la prononça (sujet en titre). Idée maîtresse : l'opposition entre conflit asymétrique et guerre majeure est une confusion, qui pollue la compréhension au lieu de la favoriser (même si l'opposition est utilisée par tout un tas d'institutions qui recherche à augmenter leurs budgets).

D'où un plan en deux parties deux sous-parties (l'auteur est passé par les meilleures écoles, on apprécie la fluidité du raisonnement et la clarté de la démonstration) :

I Une opposition qui n'a pas lieu d'être

A/ On confond guerre totale (intérêts vitaux) et guerre classique (industrielle et technologique, recherchant la victoire décisive)

B/ Le conflit asymétrique marque d'abord le déséquilibre des enjeux, plus que la différence des moyens engagés : pour l'un, l'enjeu est vital (il disparait s'il perd) quand pour l'autre,l'enjeu est marginal (puisqu'il peut partir). Csq : intensité des conflits, alors que guerre locale.

II Conséquences : pas de choix simple

A/ Modèle d'armée : aucune spécialisation possible, il faut tout le spectre et de la technologie tout au long du spectre : on ne peut plus échanger de l'effectif contre de la technologie, ce qu'on fait depuis la fin de la guerre froide.

B/ Équipements : il faut abandonner la logique de guerre froide avec des programmes de Long terme, alors qu'aujourd'hui on a besoin de programmes montés en six mois (achats d'urgence opérationnelle). IL y a une opposition entre CT et LT, le LT n'étant d'ailleurs pas provoqué uniquement par des contraintes industrielles (DGA, BITD, ..) mais par le code des marchés publics.

Conclu : il faut augmenter les budgets d'équipement.

Je lui pose deux questions : 1/ ce qu'il pense théoriquement de la guerre au sein des populations, présentée par d'aucuns comme l'alfa et l'oméga 2/ pour augmenter les crédits (couvrir à la fois g. asymétrique et g. classique), il faut justifier d'une guerre totale, donc d'intérêts vitaux : lesquels ? Il répond : 1/ Pas eu le temps d'en parler, pas fondamental, ne croit pas beaucoup à l'action des civils en zone d'opération, puisqu'elles sont ultra intenses 2/ Ben oui, c'est le problème...

Autres remarques au cours du débat : Galula est dans une logique de guerre totale, ce qui le distingue de Lyautey et Galliéni : ceux-ci savaient que le soutien politique était aléatoire; Galula et Trinquier veulent trouver une contre-cause à la cause adverse. Le général Le Borgne insiste : la seule guerre morale est une guerre totale : elle seule justifie la mort, de soi, de l'autre (cet argument-là réveillera un débat que j'ai avec Stent). EdD répond : pas d'accord mon général, avec Aron et Kissinger, je pense que la guerre limitée est morale, puisqu'au final elle permet moins de morts.

Au fond, l'IM d' EdD : plus qu'entre asymétrique et majeure, la vraie opposition aujourd'hui réside entre guerre totale et guerre limitée. Il faut réapprendre la guerre limitée.

Pour le reste, sachez qu'Etienne de Durand avec qui j'ai longuement parlé à l'issue lit régulièrement EGéA, et qu'on a plein de projets, tout ça tout ça. On en reparlera....

Bref, une excellente soirée, de bon niveau, avec une vraie valeur ajoutée : vous avez raté qq chose.

O. Kempf

Références : on lira les articles publiés sur AGS à la suite du thème du mois de septembre : grande guerre contre guerre au sein des populations.

lundi 5 octobre 2009

Colloque RDN : animation du débat stratégique.

Ce soir, la RDN organisait donc un colloque sur l'animation du débat stratégique. J'y ai évoqué AGS, succinctement.

Mais j'aimerais préciser une idée : le débat est multiple, et il ne faut pas considérer Internet comme un concurrent du débat (sous-entendu, sérieux parce que papier) mais comme un enrichissement.

Ainsi, de la même façon que l'université s'organise autour du LMD (Licence Master doctorat), le débat stratégique a plusieurs couches : initiations : les blogs et sites sont ici utiles car ils répondent au besoin (L). Approfondissement, et les revues (papier) sont là aussi indispensables, avec les articles de 10 à 30 pages (M). Enfin, la couche d'expertise (ou de spécialisation) est celle des livres, où on se creuse la tête (D).

Le débat stratégique s'organise donc en LMD, lui aussi : le comprendre permettra de l'enrichir : c'est ce qu'Egéa essaye de faire, à sa petite mesure.

Dernière précision : contrairement à ce que croient beaucoup de jeunes étudiants, lire trois billets de blogs et deux articles de DSI ou de la RDN ne suffit pas à "connaître" un sujet : il faut des effort,s du temps, des lectures approfondies. La quantité, messeigneurs, fait la qualité.

A l'issue, après avoir revu tout un tas d'amis et connaissances (J. Henrotin, P. Immarigeon, H. Couteau-Bégarie, J Pellistrandi, O. Zajek, ...) et multiplié les projets, une bande de stagiaires du CID m'est tombé dessus, fans d'EGEA (il paraît que tout le CID pratique Egéa), et me remerciant de les avoir aidé à préparé le concours : mille encouragements à vous tous, d'autant que les oraux sont en train de se dérouler (m.... à mes poulains, vous l'aurez). Pour ceux qui s'y préparent, encouragements : vos "anciens" sont passés par là, et ils lisaient déjà Egéa.

O. Kempf

Conférences et communiqué

Plusieurs activités retiendront votre attention ces prochains jours.

1/ Le club participation et progrès organise, en partenariat avec le CESA, une conférence sur "La conflictualité d’aujourd’hui : conflits asymétriques et guerre majeure". Elle sera prononcée par Etienne de Durand. Rendez-vous le 29 Octobre 2009 à 18H précises à l’Ecole Militaire, Amphithéâtre LOUIS. S'inscrire à P&P.

2/ "Défense et stratégie" organise, quant à lui, avec Laurent Collet-Billon (DGA) et M. Vittel (Député et VP de la commission del a défense), les 2èmes Rencontre de la défense. Sujet : "l'impact économique des activités de défense". Lieu à l'amphi Foch de l'école Militaire. ça dure de 9h00 à 18h00. Thèmes du matin : LA DEFENSE, MOTEUR DE L’EMPLOI, DE LA FORMATION ET DE LA RECHERCHE, puis LA DEFENSE, MOTEUR DE L’EMPLOI, DE LA FORMATION ET DE LA RECHERCHE. L'après-midi, LA DEFENSE, MOTEUR DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE REGIONAL. On aura aussi des interventions du secrétaire d'Etat Falco et du CEMA, le général Georgelin.

3/ Enfin, J.-J. Cécile annonce la sortie d'une "Histoire secrète des SAS", à Nouveau Monde éditions.

O. Kempf

dimanche 7 juin 2009

Septentenaire de la RDN- INtervention du général Le Borgne

Nous étions donc quelques uns à nous retrouver jeudi pour le 70ème anniversaire (septentenaire ) de la Revue Défense Nationale.

anim-simple.gif

Cela a débuté par un colloque avec les interventions intéressantes de MM. Mallis et Romer, puis la conclusion sur l'avenir stratégique par le général Le Borgne, collaborateur émérite de la revue, et remarquable comédien de conférence. Or, derrière le jeu d'acteur, des choses profondes ont été dites.

Les voici, d'après des notes prises à la volée.

I - Tout commence avec Fukuyama, et sa "Fin de l'histoire". Celui-ci ne fait que poursuivre un chemin ouvert par d'autres : Kant, HEgel, Nietsche, Kojève,...Derrière la volonté de reconnaissance, il faut constater que nous sommes tous bourgeois, et que nous aspirons à une paix perpétuelle. Nous vivons ainsi dans un monde post-historique, à la différence du "reste du monde", historique et amené à nous rejoindre. Post-historique? l'Occident est aussi post-héroïque, puisque 1/ les démocraties ne se font pas la guerre, 2/ les frontières empêchent le commerce.

La guerre serait donc morte, et on ne peut plus penser la stratégie de demain.

Morte ? c'est la guerre classique qui est morte. Pour trois raisons : 1/ l'arme nucléaire 2/ l'overdose de sang 3/ la primauté de la défense.

1/ La bombe ne sert plus qu'à contempler, les SNLE devenant des tabernacles voguant dans les profondeurs de nos consciences.... Depuis la fin de l'ennemi, la dissuasion se poursuit, mais intransitivement. Elle force les hommes à être sages.

2/ L'Europe est écœurée du sang versé, du massacre des deux guerres mondiales. Trop, c'était vraiment trop.

3/ Il faut bien constater qu'au XX° siècle, il n'y a pas eu de guerre qui a profité à l'agresseur. Cela a solidifié la légitimité de la position défensive (la légitime défense, a défense clausewitzienne). La défense justifie tout : la résistance, les bombes, les attentats suicide, ...

Le problème, aujourd'hui, est celui de la cohabitation entre les deux mondes, entre le monde des doux (nous) et le monde des furieux (eux). Cela pose des difficultés stratégiques d'envergure : 1/ la prolifération nucléaire 2/ les querelles des barbares

1 / Deux positions sont ici possibles. L'optimiste affirme que l'arme assagira ; la pessimiste craindra que le fou en fera pis. Pourtant, la vraie question est : la bombe, pour quoi faire ? Or, il faut bien constater qu'on n'a jamais intérêt à utiliser offensivement la bombe.

2/ La question qui se pose est : y va-t-on? ou n'y va-t-on pas? Le plus souvent, officiellement, on y va. Mais (Uzbin le prouve), ce n'est pas ce que le pays désire, et la sagesse populaire recommande : laissons le temps faire son œuvre. Cela n'a pas de noblesse, mais beaucoup de logique. Notre Nation n'est plus capable de la très haute vertu qu'est l'opération extérieure, qui est motivée par la charité.

Car il ne s'agit au fond pas d'un affrontement de forces où la puissance brute joue en premier, mais d'un humanisme : comment l'homme doit-il se comporter pour ne pas se faire trop de honte à lui-même ?

II - Après ces hautes réflexions, un peu désespérantes, le cocktail fut l'occasion de mondanités, bien sûr, mais aussi de la découverte du nouvel hors-série qui reprend les articles les plus importants parus dans RDN depuis sa naissance : on y trouve Castex, Juin, Beaufre, Ailleret, Guitton, Aron, Mesmer, La Gorce, Labouérie, Duval, .... Ils sont agrémentés de quelques articles complémentaires et explicatifs de Ch. Malis, de M. d'Ornano, de B. Tertrais, du CEHD, ... J'ai l'honneur de conclure cette recension (un vrai collector, vous dis-je) par un article sur "L'avenir du débat stratégique", qui parle, vous l'avez compris, d'Internet et de blogosphère....

Le numéro est passionnant, avec en plus un CD-Rom qui regroupe des introuvables : le N° de septembre 39, celui de juillet 45, et le HS de 1952.

A acquérir d'urgence, et à dévorer.

O. Kempf

samedi 6 juin 2009

Séminaire EHESS/CEHD : Révolutions et mutations militaires

Voici un communiqué du CEHD (Centre des études historiques de défense)

Jeudi prochain 11 juin, avant-dernière séance du séminaire EHESS/CEHD « Révolutions et mutations militaires » pour l’année universitaire 2008-2009.

Elle correspond à la séance du mois de mai, qui n’a pu se tenir normalement.

Nous recevrons John Christopher Barry, doctorant à l’EHESS, qui nous présentera une communication sur le thème suivant :

« La ‘RMA’ face au partisan-kamikaze et à ses ‘nouveaux’ moyens techniques – Un défi stratégique pour les armées occidentales ?"

Les armées occidentales sont désormais déployées, que ce soit dans des missions humanitaires ou néocoloniales, en forces expéditionnaires avec des enjeux de guerres limitées contre des adversaires prêts à la guerre totale (de survie). Le point culminant de cette asymétrie morale est-il le combattant kamikaze contre qui aucune dissuasion ne fonctionne ? Furtif au maillage des capteurs et imperméable à la peur de mourir, le kamikaze trace-t-il les limites de la suprématie technico-militaire occidentale dans les conflits actuels et à venir ?

Attention : Le séminaire se tiendra comme à l’habitude, au 105 boulevard Raspail, mais cette fois non pas en salle 2, mais exceptionnellement en salle 11, toujours de 17 h à 19 h.

Olivier Kempf

jeudi 28 mai 2009

QU'est-ce que la stratégie ?

Je signale une conférence de Colomban Lebas, directeur d'études au CEREM et chercheur associé au centre de géostratégie de l'ENS (École Normale Supérieure) :



Qu'est-ce que la stratégie ?

Le Mardi 2 juin 2009 de 10 : 00 à 12: 00, Ecole Militaire, 1, place Joffre, 75007 PARIS, Amphithéâtre Desvallières.

donnée dans le cadre du Séminaire de géostratégie de l'ENS

S'inscrire avant le vendredi 29 mai à conferences.ens@gmail.com

O. Kempf

lundi 11 mai 2009

Colloque sur "le renseignement dans les années 1960"

Pour ceux que cela intéresse :

Le Centre d'études d'histoire de la défense (CEHD) fait savoir qu'il organise une

Journée d'études 2009 sur l'histoire du renseignement Organisée en partenariat avec le professeur Bertrand Warusfel

« Le renseignement dans les années 1960 »

Lundi 18 mai 2008 à partir de 14h30

A l'École militaire, amphithéâtre Suffren Entrée par le 21 place Joffre, métro La Motte Piquet Grenelle

Sous la présidence du professeur Robert Belot (Université de Technologie de Belfort-Montbéliard)

David Burigana (Université de Padoue), Les services de renseignement italiens dans les années 1960. Bilan historiographique et perceptions dans l’opinion

Mathilde Von Bulow (Université de Notthingam), Les services de renseignement français à la fin de la guerre d’Algérie

Bertrand Warusfel (Université de Lille II), L’affaire Ben Barka : un scandale du renseignement dans la République gaullienne

Pierre Journoud (CEHD) : Les RG, le Quai d’Orsay et le mouvement français d’opposition à la guerre du Vietnam (1965-1969)

Conclusions (sous réserve), par le professeur Maurice Vaïsse (IEP de Paris)

Olivier Kempf

page 5 de 5 -