Mercredi se sont donc tenues les premières « rencontres parlementaires de la défense européenne ». Honnêtement, je les ai trouvées de belle qualité. Le plateau était de qualité : des parlementaires (JP, Chevènement, A. Danjean, du Parlement européen, qui m'a fait excellente impression, Louis Giscard d'Estaing), des représentants du MinDef (L. Collet Bignon, patron de la DGA, excellent, mais aussi deux CEMs, ceux de la Marine et de l'armée de l'air ou le VAE Combes de l'EMA), enfin des industriels (le patron de MBDA, celui d'EADS sécurité défense France), etc...
Je retiens un vrai débat sur la standardisation: lancé par O. Darrason, repris l'après-midi, le général Palomeros a rappelé un aspect souvent méconnu quand on parle de capacités : celles-ci ne sont pas seulement du matériel, mias aussi une doctrine, de l'entrainment. SUrtout,il rappelle ce qu'on ne sait pas assez : les Américains ne sont pas interopérables avec l'Otan, pour la simple raison qu'ils sont en avance sur ces standards.
Autre débat : faut-il des missions ou une politique ? Si M. de Vasconcellos rappelle qu'il ne faut pas séparer efficacité de légitimité (cette dernière étant essentielle à l'efficacité européenne) ; mais je persiste à trouver que les réussites missionnelles sont un atout majeur. C'est la question des coopération renforcées.
Dernier débat, celui de la concurrence industrielle : il n'est pas entre l'Europe et les Etats-Unis, car ily a décrochage, mais il s'agit du gap arrière :celui entre nous et les émergents, qui impose de conserver notre avance technologique. Les mots du DGA ont été extrêmement percutant de ce point de vue : je l'écoutais pour la première fois, et il a été convaincant.
Ces notes ont été prises à la volée : peut-être reste-t-il qq scories et imprécisions......
Olivier Kempf