Ce billet est naturellement dédié à Yves Cadiou qui, j'en suis sûr, va se mettre à lire (un peu) Kant. Il n'est jamais trop tard pour bien faire.
Voici donc un ouvrage curieux, et indispensable.
Ce billet est naturellement dédié à Yves Cadiou qui, j'en suis sûr, va se mettre à lire (un peu) Kant. Il n'est jamais trop tard pour bien faire.
Voici donc un ouvrage curieux, et indispensable.
Le professeur Jacques Soppelsa, un des grands pontes de la géopolitique française, nous fait l'amitié de répondre à quelques questions à l'occasion dela sortie de son dernier ouvrage : Les sept défis capitaux du nouvel ordre mondial
1/ pourquoi vous avez jugé ce livre urgent (compte-tenu de votre parcours, mais aussi de la situation internationale) ?
L'excellent club de réflexion "Participation et progrès" organise le 16février, à 14h00, au musée de l'air, une table ronde sur "Des dirigeables, demain, pour la Défense et la Sécurité Nationale". Il faut encourager P&P, un des rares lieux de débat stratégique bénévole et non institutionnel. Inscriptions via le site.
La géopolitique est souvent une jeupolitique. Mais j'avais parlé des échecs et du go, je n'avais pas pensé au bridge. Or, les négociations internationales ressemblent aussi au bridge : des règles très codées, avec des sous-entendus audibles par les seuls initiés, plusieurs tours d'annonce avant que le jeu commence, en un certain nombre de tours qui sont autant d'affrontements (des batailles), à travers lesquels on doit parvenir à son "contrat", autrement dit son but de guerre.
Il fallait donc l'écouter cet après-midi à l'école militaire. C'était "the place to be", comme on dit en anglais et peut-être aussi en globish. Car Mme Clinton vient de nous montrer qu'elle jouait au bridge.
Hillary Clinton vient donc demain vendredi à Paris (voir ici). 1/ Je le signale pour un petit détail : elle prononcera une conférence sur la sécurité en Europe à l'école militaire. Hors, elle sort de la conférence de Londres sur l'Afghanistan et vient à Paris coordonner l'aide à Haïti. Pourquoi ce […]
1/ Pour tous les passionnés d'Afghanistan, je vous conseille vivement d'écouter le témoignage de BenoitDurieux sur France Culture ce matin. Si quelqu'un était capable de me le mettre en fichier audio, je le posterai sur ce blog, car je ne suis pas sûr que ça va demeure éternellement. Benoit Durieux, […]
Voici, en avant -première, le sommaire de la RDN de février. On notera que deux alliés d'AGS publient....
Plein de belles signatures : à déguster.
O. Kempf
Edito (Jean Dufourcq)
Des trois facteurs du changement à l’œuvre sur la planète du XXIe siècle que sont la révolution démographique, l’exigence climatique et le grand bazar économique, c’est le deuxième qui est aujourd’hui le plus controversé. Si chacun d’entre eux joue un rôle important dans les racines d’une conflictualité qui s’est profondément renouvelée depuis le temps des guerres nationales et des défis idéologiques des siècles précédents, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur la nature et l’intensité des tensions que va induire le réchauffement climatique annoncé. Le récent Sommet de Copenhague a permis à beaucoup d’exprimer leur inquiétude, à quelques-uns d’afficher leur scepticisme. C’est ce thème et ses conséquences, la sécurité environnementale, que votre revue aborde et qu’introduit Michel Rocard.
En s’interrogeant sur la résilience, le général Francart analyse une prescription du dernier Livre blanc. Il en ébauche un concept et prolonge ainsi la réflexion sur la capacité de la France à résister aux agressions et à garder son sang-froid dans les épreuves. Ce thème, également illustré par des approches sociologiques et des enquêtes d’opinion publique sur l’exposition au danger dans les opérations extérieures, est repris par des points de vue exprimés par des officiers, praticiens de l’action, qui s’interrogent avec gravité sur leur condition militaire.
Dans ce numéro de février, on trouve aussi la suite des prévisions stratégiques pour 2010, cette fois-ci avec un regard américain et une perspective transatlantique. Les opérations en cours, l’Afghanistan, et passées, l’EUFor RD Congo, font l’objet de prises de position qui sont autant de repères fournis au lecteur. Enfin comme à l’accoutumée, des rubriques font le point sur les évolutions stratégiques en cours. Comment ne pas exposer la nouvelle approche maritime de la France qui met la mer au cœur du développement durable ? Comment ne pas s’intéresser aux grandes tendances stratégiques en Asie ? Comment ne pas suivre les travaux pratiques de nos parlementaires experts en matière de défense ?
C’est tout cela et bien d’autres choses encore que la RDN vous propose dans ce numéro à la formule renouvelée en janvier 2010 et qui a reçu un bon accueil des lecteurs.
Savez-vous que vous avez désormais accès librement à 67 ans d’archives de la RDN et ainsi à une large tranche d’histoire du débat stratégique français ? Consultez le site (www.defnat.com) et retrouvez par exemple les premiers travaux sur l’impact stratégique de la question climatique.
J’ai souhaité dans l’avant-propos du numéro de janvier recueillir votre approche des intérêts stratégiques français. Je vous remercie par avance de nous envoyer vos contributions. Le comité de lecture dont vous trouverez la composition dans la dernière page se fera un devoir d’en faciliter la diffusion.
Pour le sommaire détaillé :
La lecture du supplément économie du Monde (Journal que je lis avec le plus grand sérieux, même si je badine dessus, voir ici), donne matière à penser.
1/ Tout d’abord, car il précise en deux articles la notion de « pays émergent ». J’ai déjà évoqué l’avènement de cette catégorie comme nouveau « 2ème monde », ainsi que les sigles qui pouvaient être portés (BASIC). L’intérêt ici tient à la notion de groupe « E7 » : ces 7 pays ne se réduisent pas aux seuls Chine, Inde et Brésil, mais incluent aussi les autres pays qui suivent la même trajectoire, même s’ils sont moins visibles. Or, il faut bien constater :
Je viens d'acheter aujourd'hui, à la librairie en bas du bureau, le dernier Coutau-Bégarie sur les alliances des Etats-Unis, paru chez économica. : "L'Amérique solitaire?" Il réussit à être court (cent pages, rendez vous compte ! un exploit pour HCB !). Surtout il reprend un thème très […]
Je n'y crois toujours pas. Le Monde, que je tenais encore pour un quotidien à peu près sérieux (avec La Croix) vient de publier une tribune promouvant l'apprentissage de l'anglais. My tailor is rich Incredible ! je n'y crois toujours pas. Qu'on me comprenne bien : il ne s'agit pas pour moi de jouer […]
Je n'ai pas parlé jusqu'à présent de la catastrophe d'Haïti. Dans le billet d’Alain Frachon, on trouve trois idées qui méritent l’attention :
Voilà peut-être des clefs pour dégager des idées de ce qui vient de se passer.
Voici donc quelques éléments de corrigé du sujet proposé il y a quinze jours, avec un intéressant débat soulevé par Alex. Précisons donc : bien qu'intitulés "CID", les sujets proposés s'adressent à tout le public préparant des concours de haut niveau (CID, khâgne, ENA, IEP,...). 1/ Un piège de fond, un piège de forme
2/ Le piège de fond : se faire avoir par l'actualité et traiter un autre sujet.. En l'occurrence, disserter sur l'identité nationale, débat en cours. Evitez de sombrer dans l’identité nationale, ou les lois mémorielles : sont dans le sujet, ne sont pas tout le sujet. D'où : s'il faut le mentionner à un moment ou à un autre, il ne faut pas s'appesantir dessus. DE plus, en traitant le seul sujet, on s'aperçoit qu'on a, par conséquence, énormément d'éléments pour le débat sur l'identité nationale. S'éloigner pour mieux revenir...
3/ Le piège de forme : un sujet en trois mots. Trois thèmes : là est la difficulté. Ils s’articulent et s’opposent deux à deux. C'est au fond LA problématique. D'ailluers, quand vous cherchez la problématique, regardez d'abord le problème que le sujet Voous pose : souvent, vous avez là de quoi inspirer votre réflexion. Ici : sujet en trois termes, comment les articuler?
4/ Du coup, cela souligne l'Importance des définitions : c'est vrai pour tous les devoirs, particulièrement pour celui-ci.
Cela impose une intro assez longue.
5/ On ne peut faire un plan trois parties, avec chacune étudiant les deux binômes : cela amènerait des redites, et manquerait d’unité et de dynamisme. Pour se sortir du triangle, il faut choisir un terme d’entrée, et observer les articulations des deux autres : ou encore, une majeure et deux mineures. En fait, les trois binômes sont dépassés par l’introduction d’un quatrième terme, celui de politique. Cela milite donc obligatoirement pour un plan en deux parties, et même deux sous-parties chacune : c'est la seule façon de rétablir, me semble-t-il, l'équilibre menacé par le rythme ternaire du sujet...
6/ La conclusion me paraît de très bonne facture : elle reprend bien l'articulation générale du développement, et elle apporte quelque chose de supplémentaire, de lié au devoir et permettant en même temps une ouverture. L'utilisation des citations est judicieuse. Un de mes maîtres me disait que si on a une seule citation, il faut la placer en intro ou conclu, si on en a deux en intro et conclu, si on en a plus, alors on peut en mettre dans le développement. C'est bien sûr une recette trop absolue et en fait rarement juste. Mais ici, les citations (Braudel et Renan) sont très bien placées, et permettent de dépasser ce qu'on en dit d'habitude.
Le corrigé proposé est solide : il amènerait une bonne note à coup sûr
O. Kempf
Voici la chronique de Janvier 2010 écrite par Jérôme Pellistrandi. Mille mercis à lui.
L’année 2010 a dramatiquement mal débuté avec l’Afghanistan où les pertes de l’OTAN sont désormais quotidiennes et le séisme meurtrier en Haïti. Plusieurs points communs caractérisent ces deux théâtres pourtant très distincts mais pour lesquels les armées françaises sont largement sollicitées. Le premier est l’urgence humanitaire et c’est bien la possession de tout le spectre des outils militaires qui fait la différence entre les pays qui se portent au secours surtout si les infrastructures d’accueil sont défaillantes. Le deuxième tient à la capacité de projection stratégique désormais incontournable si un pays veut avoir une crédibilité militaire. A cet égard, les Etats-Unis ont vite compris l’intérêt politique à se porter massivement au secours de la malheureuse population haïtienne. Au moins, cette intervention massive devrait redorer le blason de l’hyper-puissance bien fragilisée depuis quelques années. A l’efficacité américaine –parfois critiquée- contraste la quasi-absence de l’Union européenne sur l’île des Caraïbes.
Billet dédié à mes cyber-wartistes préférés, bloggeurs, professionnels ou apprentis,, qui se reconnaitront…. La cyberguerre attire énormément la curiosité : le sujet paraît moderne, et beaucoup craignent de rater une révolution technologique entraînant une révolution stratégique : le souvenir de la […]
Suite et fin de article d'hier : billet dédié à Stéphane T., Ch. R. et Stan dM, que je remercie encore....
Westphalie, planétisation et Teilhard......
O. Kempf
Voici, avec l'aimable autorisation de la Revue de défense nationale, la première partie de l'article que j'y signe.
Je ne saurais trop vous inciter à vous la procurer : la nouvelle maquette vaut le détour, elle est plus claire et surtout plus articulée : avec deux dossiers principaux (ce mois-ci, un dossier année stratégique 2010 et un dossier sociologie de la défense, avec notamment l'article du CGA Dudugnon, du Haut Comité pour l'Évaluation de la Condition Militaire (HCECM) : ces deux dossiers sont "académiques", selon les standards des meilleures revues. Puis une deuxième partie "repères, opinions et débats", contient des articles plus courts, plus vifs, plus poivrés. C'est l'espace naturel pour les jeunes auteurs, ou ceux qui veulent émettre des idées plus hétérodoxes. Une troisième partie "revues, rapports et recensions" rend compte à la fois des chroniques spécialisées (qui avaient disparu), des compte-rendus de colloques ou des grandes revues françaises et étrangère, enfin des fiches de lecture. La revue a changé de maquette, et s'est doté d'un comité de lecture.
Autant vous dire que nous sommes très fiers du bébé.
Abstract : This article deals with some of the strategic prospects for 2010. As well as a survey of the geopolitical scene (European countries, European security, nuclear security, the Middle East, extra-European areas, etc.), it outlines some longer-term systemic issues (the persistence of economic fragility, globalization, discontent with the monopoly of legitimate violence, transborder issues, biosphere challenges, etc.). This perspective gives both the depth of vision and the elevated viewpoint appropriate to the strategist.
La « représentation » est une des grandes novations de l’école française de géopolitique. Il s’agit de désigner par-là la façon dont les dirigeants construisent un espace géographique symbolique : cette représentation passe par des cartes (la carte de France amputée de l’Alsace Lorraine accrochée aux murs des classes), des récits (le tour de France de deux enfants), des écrits historiques (nos ancêtres les Gaulois, Malet et Isaac)... Dès lors, l’analyse géopolitique consiste à mettre à jour ces représentations, à les expliciter, à les démonter.
Mais au fond, il s’agit de l’application du structuralisme à la géopolitique : rappelons que l fondation de l’école française de géopolitique, par Y. Lacoste, date de 1976 et de son essai fondateur, « la géographie ça sert, d’abord, à faire la guerre » (fiche de lecture) : au beau milieu des années 1970 quand, justement, le structuralisme triomphait.
En fait, la technique de la représentation consiste à déconstruire les discours pour toujours relativiser. L’œuvre n’est pas inutile, mais elle ne peut suffire. En effet, cette posture paraît assez passive, et pas assez opératoire. Car la géopolitique a aussi un sens de pratique : celle de la mise en œuvre des rivalités de puissance sur un territoire. Ce n’est pas tout que d’analyser : il faut aussi prescrire. La géopolitique a un rôle actif, qui contribue à la définition d’une stratégie.
Pour en juger, qu’on se reporte à cet extrait de « l’après-guerre », écrit par Tony Judt. (on lira d’ailleurs le très émouvant témoignage de sa maladie).
A la suite d'une suggestion de JPG, je me suis décidé à reclasser mes fiches de lecture. Vous trouverez donc d'une part, dans la rubrique "livres", les annonces de bouquin qui me semblent intéressants, puis dans la rubrique "fiche de lecture" ceux que j'ai lus, ainsi que quelques […]
Stéphane Mantoux vient d'avoir une excellente idée : non content de nous proposer des fiches de lecture, il ajoute une sitothèque (bibliothèque de sites) sur le sujet qu'il traite. La première vient de sortir sur le Caucase : indispensable : cet homme fait œuvre de salubrité publique. Décidément, […]
Jouons aux dames. Pardons : au DAM.
Directions des applications militaires ? du CEA ? oui, ça existe, et il y a même un article passionnant du Monde sur le Laser mégajoule qui l'évoque ce soir.
Mais ce n'est pas de ça dont je voudrais parler.
Mais de Défense Anti missile.
La géopolitique par Alexandre Defay, PUF, Que sais-je ?, Paris, 2006, 124 pages
Faut-il rédiger des fiches de lecture pour des Que-sais-je ? L’ambition de cette collection consiste justement à présenter de manière simple un domaine donné, sans entrer dans les détails ou les raffinements intellectuels. Un document court et ramassé, donc, qui n’amène normalement pas à commentaires.
Quelques réflexions, pas forcément cohérentes entre elles….
1/ La mort d’Eric Rohmer : outre le classicisme de son œuvre, il faut signaler le meilleur film réalisé sur la Révolution Française : l’anglaise et le duc (lire aussi ici), un chef d’œuvre ! on comprend la mécanique infernale, mais aussi la conjonction entre la grande histoire et la petite, entre le collectif et l’individu…. Exceptionnel, décalé, impeccable formellement, et indispensable.
Une petite fiche de lecture, cela faisait longtemps. Le genre d'ouvrage indispensable, facile à lire (130 Pages) et qui vous pose un homme au moment de passer des moments délicats où plein de méchants vous posent des questions désagréables, éventuellement par écrit. Et même si ce n'est pas le cas, lire des "essentiels" dans le texte, cela aide à réfléchir.
Braudel est l’homme de trois livres de référence : la Méditerranée au temps de Philippe II, l’identité de la France, et Civilisation matérielle et capitalisme (sans compter la Grammaire des civilisations, petit ouvrage qui demeure une bible pour l’amateur).. Ce dernier est une somme en trois volumes, qu’il n’est pas donné de lire à tout le monde. En revanche, ce petit ouvrage, « dynamique du capitalisme », reprend trois conférences prononcées par Braudel en 1976, soit trois ans avant la publication de l’ouvrage de référence : il s’agissait alors d’en présenter les grandes lignes. C’est donc une sorte de synthèse effectuée par l’auteur, et sa brièveté la rend accessible à l’amateur. Elle intéresse d’autant plus le géopolitologue (comme le reste de Braudel) qu’il y est développé le concept d’ « économie-monde » que chacun cite sans forcément avoir lu le texte d’origine.
Bon petit sujet, hein ? Trendy, tout à fait ce qui tomberait le jour du khâl cette année. Juste piégeux ce qu'il faut, pour le reste ultra classique. Vous a-do-rez : trop facile, en fait. Même pas la peine d'y consacrer du temps. Non, mais pour qui se prend-il ? ou plutôt, pour qui nous prend-il ? […]
L'Europe, après le traité de Lisbonne, va-t-elle devenir portugaise ? c'est-à-dire une Europe lisboète? (voir ici pour cette appellation). Peut-être pas, mais il est probable que le vrai gagnant du traité sera un Portugais. Et il s'appelle Jose Manuel Barroso.
Surpris ? Et pourtant... (article publié également sur AGS)
Le référendum de ce week-end, aux Antilles, sur le statut (si j'ai bien compris la nature de la question, car cela a l'air beaucoup plus compliqué, du style "si vous votez non, alors on revote dans quinze jours pour que vous ayez le droit de refuser à nouveau le statut que vous avez déjà refusé il y a treize mois, sans préjuger des négociations en cours....") ramène l'attention sur les DOM-COM (voir billet d'il y a presqu'un an)... Ceci conduit à des remarques plus générales, puisque la possible cristallisation n'a pas eu lieu.
1/ Il est amusant de constater que...
En train de lire un bouquin (je vous en reparlerai), je tombe sur la notion de "géoculture". 1/ L'importance de la culture dans la géopolitique est évidente : qu'on pense aux "représentations", ou à la politique culturelle (cf. la francophonie). 2/ On pense immédiatement aussi à […]
Ayant eu à traduire récemment un texte anglais, je fus confronté au mot "sustainability". Durabilité que l'un m'a proposé ne me convient pas, tout d'abord car il n'est pas français, et vraiment trop laid. Pérennité ne correspond pas exactement au mot "sustainability", à mon avis. […]
J'ai été voir mercredi ce film, "Agora", et j'en suis sorti enthousiasmé, emballé, conscient d'avoir vu un chef d'œuvre, qui restera comme un des grands films de la décennie. Eh ! oui : tant que ça !
A lire dans le Nouvel observateur de ce jour, l’article sur l’ordre des pasdarans fait inévitablement surgir des analogies. En effet, la militarisation du régime, au travers des « pasdaran », les gardiens de la révolution, fait penser à l’abandon de plus en plus net du prétexte musulman. En clair, […]
Chacun connaît les quatre points cardinaux : Nord, sud, est, ouest (avec des règles de majuscule particulières, qu'il faut réviser avant les concours). Pour mémoire : on donne la majuscule aux points cardinaux quand ils désignent une région ("j'habite dans le Sud") et une minuscule quand […]
Un lecteur me demande des conseils "en matière de manuels que vous évoquez" :
Fichtre ! cela fait une paye que je ne pratique plus ces bouquins : ce qui signifie qu'ils sont peut-être datés, et que les références peuvent avoir vieilli.
1/ D'abord, il faut savoir que là où vous entrez, il n'y a pas de secret : la quantité fait la qualité.
Le dernier bimestre de l'année a confirmé les tendances à la hausse, tant mieux. 1/ Fréquentation : Novembre : 67 909 pages pour 17 983 visites, soit 599 visites quotidiennes pour 2263 pages par jour. 6614 visiteurs uniques, soit 2,7 visites par visiteur soit 3.8 pages par visite. Le temps moyen de […]
Le nouveau thème du mois sur alliance géostratégique s'intitule : « l’Europe après Lisbonne ». Il a déjà provoqué des réactions : le débat est lancé..... Nous n’avons pas voulu réduire le sujet à « l’Europe de la défense », même si c’est évidemment la première chose qui vient à l’esprit : la […]
Je vous signale deux lectures particulièrement intéressantes.
La première est due à Pierre Razoux, spécialiste du Proche et du Moyen Orient, directeur de recherche au Collège de défense de l'Otan à Rome, qui vient de publier un compte-rendu du sémianire qu'il a organisé début décembre sur "l'Otan et la sécurité du Golfe". L'intérêt, disons le, ne tient pas tellement à l'Otan (l'Initiative de Coopéation d'Istamboul, ICI, joue localement un rôle très mineur); bien plus à l'appréciation des intérêts des différents acteurs de la région, qui parlent sans fard grâce aux règles de Chattam House (on peut dire ce qui se dit, mais on ne cite jamais nommément l'auteur). C'est passionnant. Accessible à cette page, cliquez sur le lien "l'Otan et la sécurité dans le Golfe" de décembre 2009.
La seconde est due à Jacques Follorou, qui explique très clairement l'importance géopolitique (pour une fois, le mot n'est pas abusif) de Kandahar dans la situation afghane.
Le voici : (verbatim)
L'année 2010 commence avec deux articles de votre serviteur publiés en janvier dans vos publications favorites : RDN publiera "Perspectives stratégiques 2010". Je vous en reparlerai, mais je suis très honoré d'étrenner ainsi la nouvelle maquette de la revue, qui reprend son nom […]
Shlomo Sand a écrit un remarquable « Comment le peuple juif fut inventé », paru chez Fayard au printemps 2008 ;
Ce livre, exigeant et complet, avait pour objet de prouver que l’origine uniquement sémitique du peuple juif est une construction moderne, destinée à servir un dessein politique, quels que soient les arrangements avec la vérité et quelles que soient les conséquences politiques, en Israël, de ce projet. Le livre est passionnant, et nécessite une fiche de lecture exhaustive que je n’ai pas eu le temps d ‘écrire, alors qu’il le faudrait. Livre exigeant, dont je ne saurais trop vous conseiller la lecture.
Mais revenons à celui qui est l'objet de cette fiche : les deux discours de Renan, avec une présentation par S. Sand, professeur d'université en Israël, là-bas pas en auteur de sainteté.
Pour commencer cette année, je signalerai que la RDN lance avec son numéro de janvier une nouvelle maquette, ordonnée autour de trois cahiers, le premier thématique, le deuxième de débats et de jalons, et le dernier de chroniques et de recensions. Le numéro de janvier s'ouvre par un cahier sur […]